En 2012, j'avais écrit cette petite réflexion en anglais, et comme elle continue d'être une réflexion d'actualité, je me suis dit que je devrais la mettre aussi en langue française pour une plus grande audience. Voici sa traduction ci-dessous:
Pouvons-nous aimer quelqu'un que nous détestons ?
En écoutant aujourd'hui le Dr Gary Chapman, auteur de "Les 5 langages de l'amour", il a raconté l'histoire d'une femme qui lui a posé cette question : "Pouvons-nous aimer quelqu'un que nous détestons ?", en parlant de son mari.
En répondant à cette question, le Dr Chapman a distingué l'amour en tant que sentiment et les actes d'amour. Le premier est une sensation chaleureuse envers quelqu'un, tandis que le second concerne des actes de gentillesse. Il a expliqué que, bien qu'il puisse sembler impossible, voire hypocrite, d'éprouver une sensation agréable envers quelqu'un que nous considérons comme un ennemi, il n'est cependant pas hypocrite de montrer des actes de gentillesse envers cette personne.
En réfléchissant à cette distinction sophistiquée et éclairante faite par le Dr Chapman concernant les couples traversant des périodes difficiles, mes pensées m'ont conduit aux paroles de Jésus dans les Béatitudes. Faisait-il référence aux actes de gentillesse envers un ennemi ou à éprouver une sensation agréable envers un ennemi lorsqu'il a dit que nous devrions aimer nos ennemis ?
Il me semble avoir conclu, en me remémorant mentalement les paroles de Jésus dans Matthieu 5 ainsi que la recommandation de Saint Paul dans Romains 12, que "aimer nos ennemis" n'implique pas d'avoir un sentiment extatique envers eux, mais plutôt d'avoir une disposition du cœur à vouloir faire du bien à ceux qui nous ont traités injustement, même en l'absence de sentiment chaleureux. Comme je l'ai entendu dire, je crois que c'était le pasteur Patrick Massassu de l'Église de la Restauration qui l'a dit, je ne me souviens pas bien : "Un homme ou une femme de Dieu est mû par ce qu'il ou elle croit et non par ce qu'il ou elle ressent". Cette déclaration peut sembler dramatique, mais elle souligne une vérité nécessaire. Nous devrions être guidés par nos convictions, car celles-ci ne changent pas facilement, et non par nos sentiments qui changent plus souvent que la météo et sont sujets à des sautes d'humeur fréquentes.
Ainsi, si j'ai raison et que Jésus faisait référence aux actes de gentillesse lorsqu'il a dit que nous devrions aimer nos ennemis, il va sans dire que nous devons savoir quel type d'actes de gentillesse nous devrions montrer ! Les actes que vous choisirez dépendront du type d'adversité à laquelle vous êtes confronté et de la personne avec qui vous traversez ce moment difficile.
Je vais en mentionner un parmi tant d'autres, et je suis sûr que vous pourrez trouver les autres en fonction de votre situation. Voici l'un des langages d'amour de Jésus :
Jésus a dit : "Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent" (Matthieu 5:44).
Les bénédictions sont l'un des actes de gentillesse que vous pouvez appliquer. Les bénédictions sont des paroles ou des actes favorables envers quelqu'un. Au premier siècle, on raconte l'histoire d'un meurtrier religieux dont le but dans la vie était d'effacer le christianisme du Moyen-Orient (Actes 9:1, Galates 1:13; Philipiens 3:6; 1Timothée 1:13). À cette époque, de telles personnes devenaient la norme plutôt que l'exception. Un des documents historique nous dit qu'à la mention de son nom, ce n'était pas le sentiment et l'excitation de l'amour qui venaient à la communauté chrétienne (Actes 9:26). Cependant, après probablement des années à être béni par la communauté chrétienne, ce personnage connu en Palestine sous le nom de Saul de Tarse aurait eu une intervention surnaturelle dans sa vie, a cessé ses activités meurtrières et s'est même converti à la foi qu'il méprisait autrefois jusqu'à la mort. Vous le connaissez probablement sous le nom de l'apôtre Paul. Même un meurtrier systématique peut changer l'histoire du monde s'il est suffisamment béni. Bénir quelqu'un qui vous maltraite est un acte d'amour. Et le Cantique des Cantiques nous dit que l'amour est fort comme la mort (Cantiques 8:6). Une caractéristique de la mort est qu'elle a eu dans l'histoire humaine un bilan parfait d'être irrésistible jusqu'à présent. Tout le monde semble tout simplement incapable d'y échapper. Cependant, les Écritures juives nous disent que l'amour est aussi fort que la mort. J'en conclus que l'amour est aussi irrésistible que la mort. Envoyez plus d'amour envers un homme ou une femme misérable et, tôt ou tard, le changement viendra.
En cette période de deuil national, qui commence cette semaine, alors que nous nous souvenons de ceux qui ont été injustement tués lors du génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994, souvenons-nous également des paroles de Jésus. S'il est notre Seigneur, nous savons exactement ce que nous devons faire avec nos blessures et nos douleurs personnelles, ainsi qu'avec notre obsession énervante concernant nos ennemis. Les voies de Jésus fonctionnent toujours. Il ne s'agit pas du sentiment, il s'agit de notre conviction nouvelle en Christ Jésus. L'amour est la voie à suivre pour le progrès de notre nation, c'est le chemin vers la rédemption d'une relation perdue entre les couples, c'est le chemin vers une spiritualité plus forte, non ternie par des soupçons obscurs. Il me semble que le remède de Dieu à notre monde déchu et à notre condition brisée, c'est l'amour.
Si vous aimez, vous êtes en effet son disciple (à savoir, JÉSUS)!
SOUVENEZ-VOUS DE JÉSUS et aimez vos amis, aimez vos ennemis, aimez votre famille — aimez tout le monde en les bénissant!
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