Suite à la mort du Branhamiste, Edouard Frank, un de ses coreligionnaires, Monsieur Ben, durant son éloge de sa vie
publlié sur Facebook, fait une remarque peu flatteuse sur l'Église Catholique et sa doctrine de la succession apostolique ou tout simplement la succession de leadership dans l'Église. C'est dans ce cadre que ce dialogue ci-bas est intervenu. Je vous souhaite une belle lecture et j'espère que cela vous sera informatif.
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Ben-yamin Bashizi commente: " ... Malheureusement, des assemblées égarées du Message ont adopté la méthode catholique de succession, que les principaux meneurs appellent 'la relève, prendre la relève'. Frère Frank n'a jamais cru ni dit qu'il a relevé frère Branham. Au contraire, ce qu'il faut dire, c'est qu'il y avait une connexion entre le ministère de Branham et celui de Frank, mais chacun avait un mandat divin spécial et particulier."
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Eric Gatera réponds:
Ben-yamin Bashizi, C'est difficilement défendable votre proposition que "l'histoire de relève n'est pas l'affaire des vrais serviteurs dans l'Église de Dieu". Nous savons bien qu'à la mort de l'apôtre Judas, il a été succédé par l'apôtre Matthias (Actes des apôtres 1). Et la typologie biblique nous montre que dans l'Ancien Testament, ombre des choses à venir, le patriarche Moïse a été succédé par le patriarche Josué, le prophète Élie par le prophète Élisée, les rois d'Israël se sont succédé les uns aux autres, depuis le roi Saül, passant par David et les autres monarques en Israël et en Juda. Même les vizirs royaux se sont succédé dans le royaume de David (image du royaume de Dieu, donc l'Église) comme en témoigne Ésaïe 22 avec Éliakim. Ainsi, la Sainte Église Catholique n'a pas du tout tort sur sa doctrine de la succession apostolique.
Ben-yamin Bashizi réponds:
Eric Gatera, Hahahaha ! Je ne te savais pas sur mon parcours. Oui, tu as raison qu'il y a eu des séries de succession des rois et des prophètes dans l'Ancien Testament. Mais dans l'Église du Nouveau Testament, personne n'est chef des autres, pas même l'évêque, l'autorité la plus élevée de l'Église du Seigneur. D'ailleurs, une église locale n'est jamais un système d'un seul homme mais elle est dirigée par plusieurs évêques ou anciens. L'Église universelle n'a qu'un berger ou conducteur et c'est le Souverain Berger Jésus-Christ. Le Christ a un ministère qui n'est pas transmissible. Il n'y a pas de succession dans l'Église, mais Dieu suscite des hommes qu'il établit dans divers ministères et fonctions.
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Eric Gatera réponds:
Ben-yamin Bashizi
Hahahaha, parfois j'y jette un coup d'œil. Quand l'honneur de la Sainte Église Catholique est en jeu, Facebook attire souvent mon attention. Hahahahaha
Point 1: En revenant sur le commentaire lié à la succession apostolique, je pense qu'on a une évidence néo-testamentaire qui appuie la proposition que vous avez avancée. Je l'ai d'ailleurs mentionné ci-haut, le cas de la succession apostolique après le décès de l'apôtre Judas par l'apôtre Matthias :
Actes des apôtres 1:20, 26 "Or, il est écrit dans le livre des Psaumes : ... Qu'un autre prenne sa charge! ... Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres. "
On voit aussi l'inquiétude de l'apôtre Paul qui cherche à assurer la succession de son travail apostolique:
2 Timothée 2:2 "Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres."
Donc, le Nouveau Testament montre que le ministère apostolique est transmissible, de Judas à Matthias, et de saint Paul aux hommes capables en passant par saint Timothée.
Point 2: Dans l'Église depuis son origine, il y a toujours eu des leaders qui étaient à la tête (chef) des autres. On le voit non seulement dans l'histoire, mais également dans les Écritures, car Dieu a placé les apôtres au-dessus des prophètes, etc. (1 Co 12), et la lettre aux Hébreux rappelle qu'ils ont eu des conducteurs, ce qui signifie clairement qu'ils ne se dirigeaient pas eux-mêmes, mais qu'ils avaient des leaders spirituels, donc leurs chefs (Hébreux 13:7). On sait aussi que dans l'Apocalypse de saint Jean, des messages furent envoyés aux anges des églises du Proche-Orient, Éphèse, Laodicée, etc. Clairement, ces communautés ecclésiales avaient des chefs, des leaders (Apocalypse 2).
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Ben-yamin Bashizi réponds:
Eric Gatera
Des chefs hiérarchiques n'ont jamais existé ni à Jérusalem ni à Antioche, encore moins à Éphèse. Les apôtres et les anciens travaillaient ensemble et aucun ne régnait sur les autres. Pierre, en tant qu'ancien, s'adressait au reste des anciens comme à ses égaux. "Aux anciens comme moi..."
1 Pierre 5:1 ''Voici les exhortations que j'adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, ..."
Quant à la succession, tu constateras que le remplaçant de Judas, Matthias, était un choix charnel, raison pour laquelle DIEU a dû appeler Paul à la place. Paul n'a jamais nommé Timothée successeur mais il l'exhortait en tant que co-ouvrier sur la manière de conduire les choses dans la maison du Seigneur. Il avait plus d'expérience que Timothée, Tite...
Jamais dans la Bible et dans l'Église du Seigneur, on n'organisera un vote pour une succession comme on le voit dans les organisations humaines.
Les 7 messagers des 7 âges de l'Église, car c'est de ça qu'il s'agit, ont été suscités et envoyés par Dieu lui-même de manière surnaturelle. Aucun vote de succession n'a été organisé pour Pierre, Paul, Irénée, Martin, Colomban, etc. Le premier vote organisé par les ecclésiastiques avec le gouvernement a eu lieu au 4e siècle avec la grande église organisée, la mère de toutes les églises organisées selon le style de la mère.
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Eric Gatera réponds:
Bonjour Ben-yamin Bashizi,
1) Vous dites, "Des chefs hiérarchiques n'ont jamais existé ni à Jérusalem ni à Antioche, encore moins à Éphèse."
Réponse : Le problème avec cette assertion, c'est qu'elle a été émise sans évidence. Nous savons au contraire, comme je l'ai mentionné ci-haut, que l'Église du Seigneur a toujours eu une structure hiérarchique dès ses origines primitives comme saint Paul le remarque dans
1 Corinthiens 12:28, "Et Dieu a établi dans l'Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues."
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2) Vous dites encore, "Les apôtres et les anciens travaillaient ensemble et aucun ne régnait sur les autres. Pierre, en tant qu'ancien, s'adressait au reste des anciens comme à ses égaux. "Aux anciens comme moi..."
Réponse : Le fait de travailler ensemble n'exclut pas la présence d'une hiérarchie. Après tout, le Seigneur lui-même travaillait avec les Apôtres (Marc 16:20) et les chrétiens sont appelés 'co-ouvriers de Dieu' (1 Corinthiens 3:9), mais allons-nous dire que le Seigneur ne règne pas sur les apôtres et les disciples?
Marc 16:20, "... Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient."
1 Corinthiens 3:9, "Car nous sommes collaborateurs de Dieu; vous êtes le labourage de Dieu, l'édifice de Dieu."
Et le texte de 1 Pierre 5:1 non plus ne retire pas à saint Pierre son rôle de leadership dans l'Église du Seigneur. Après tout, nous avons fait des expériences similaires quand un chef de la nation s'adresse au peuple et les appelle ses concitoyens ou compatriotes ou même, 'my fellow Americans'. En aucun cas, ce reconnaître comme membre d'une société n'exclut le fait qu'il y ait une hiérarchie reconnue. N'oublions pas que même saint Paul a reconnu que saint Pierre (a.k.a. Céphas) avec 2 autres anciens étaient considérés comme des colonnes dans l'Église de Jérusalem, insinuant ainsi une hiérarchie.
Galates 2:9, " ... Jacques, Céphas, et Jean, qui étaient considérés comme étant des colonnes."
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3) Vous dites aussi, "Quant à la succession, tu constateras que le remplaçant de Judas, Matthias, était un choix charnel, raison pour laquelle DIEU a dû appeler Paul à la place."
Réponse : Vous me demandez de constater que le remplacement de l'apôtre Judas par l'apôtre Matthias était charnel, et que l'apôtre successeur était saint Paul, mais votre assertion, une fois de plus, ne procure aucune évidence. Cependant, puisque vous m'avez demandé de constater, permettez-moi de faire 4 constats :
A) Je constate plutôt, comme déjà cité auparavant, que la succession s'est faite en citant les saintes écritures, donc pas une œuvre de la chair :
"Or, il est écrit dans le livre des Psaumes : ... Qu'un autre prenne sa charge!" ... Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres." - Actes 1:20, 26
B) Et je constate encore que ce texte du choix de Matthias est précédé par le verset qui dit que les apôtres étaient dans une atmosphère de prière avant que saint Pierre cite les Psaumes ci-haut, donc ce n'était pas une œuvre de la chair :
"Tous ceux-ci persévéraient d'un commun accord dans la prière" - Actes 1:14
C) Je constate aussi que le choix de l'apôtre Matthias s'est fait après avoir invoqué Dieu spécifiquement pour orienter le choix du successeur de l'apôtre Judas, donc pas une œuvre de la chair :
"Et priant, ils dirent : Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous, montre lequel de ces deux tu as choisi" - Actes 1:24
D) Et finalement, je constate que la méthodologie utilisée pour faire le choix était en accord parfait avec les saintes Écritures qui utilisaient le jet de sorts pour choisir entre deux alternatives : Lévitique 16:8; Josué 18:10; 1 Samuel 14:41-42; 1 Chroniques 24:5; et Jonas 1:7. Donc, une fois de plus, ce n'était pas une œuvre de la chair.
Note : Je note donc que la succession apostolique est bien biblique puisqu'elle apparaît au premier chapitre du livre des Actes des apôtres avec la présence de l'apôtre Matthias qui succède à l'apôtre Judas.
Je note aussi que saint Paul était aussi un apôtre, mais choisi dans des circonstances différentes. Il était un apôtre comme l'apôtre Barnabas car ils reçurent tous deux leur apostolat quand le Saint-Esprit les a choisis à Antioche et que l'Église les a mis à part et envoyés en mission apostolique (Actes 13:1-3).
Les deux sont appelés apôtres (au pluriel) dans la suite, comme le démontre ce texte biblique :
"Mais les apôtres, Barnabas et Paul, l'ayant appris, déchirèrent leurs vêtements et s'élancèrent dans la foule" - Actes 14:14
J'en déduis donc que votre réticence contre l'apostolat de saint Matthias succédant à Judas ne tient pas quand on fait un sondage biblique et ne saurait être défendue bibliquement.
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4) Vous dites aussi, "un vote pour une succession comme on le voit dans les organisations humaines."
Réponse : Je ne pense pas que la méthodologie soit le cœur du sujet en discussion. Le Saint-Esprit peut inspirer la succession de diverses manières, par le jet de sorts (Actes 1), d'autres moyens surnaturels (Actes 13), et probablement d'autres manières. Le cœur du dialogue est d'abord d'admettre ce qui est évident dans les saintes Écritures, la succession apostolique existe et Actes 1 le démontre avec saint Matthias. La méthodologie appropriée peut être discutée séparément.
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5) Vous dites encore : "Les 7 messagers des 7 âges de l'Église, car c'est de ça qu'il s'agit, ont été suscités et envoyés par Dieu lui-même de manière surnaturelle."
Réponse : Sans entrer dans le débat interprétatif sur l'identité des 7 anges se trouvant dans les 7 Églises situées dans les cités d'Asie du 1er siècle. La Bible ne dit pas que ces 7 églises sont des âges. Le mot 'âge' est introduit artificiellement dans les textes bibliques par les défenseurs de la théorie des âges ecclésiaux. Je sais qu'Edward Frank en faisait partie parmi tant d'autres avant lui et après lui.
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6) Vous dites finalement, "Le premier vote organisé par les ecclésiastiques ensemble avec le gouvernement a eu lieu au 4e siècle avec la grande église organisée, la mère de toutes les églises organisées selon le style de la mère."
Réponse: Cette assertion ci-haut, une fois de plus, ne reçoit aucun traitement évidentiaire. Cependant, l'évidence historique est tout autre, car nous savons que la mention d'une succession apostolique en leadership dans l'Église de Jésus-Christ précède le 4ème siècle que vous avez mentionné:
ÉVIDENCE 1: On lit déjà au premier siècle (l'an 80 après J.C.) dans les écrits de saint Clément ce qui suit :
"XLIV, 1.: Nos Apôtres aussi ont su qu’il y aurait des contestations au sujet de la dignité de l’épiscopat ; 2. c’est pourquoi, sachant très bien ce qui allait advenir, ils instituèrent les ministres que nous avons dit et posèrent ensuite la règle qu’à leur mort d’autres hommes éprouvés succéderaient à leurs fonctions. 3. Ceux qui ont ainsi reçu leur charge des Apôtres, ou, plus tard, d’autres personnages éminents, avec l’assentiment de toute l’Église."
Référence: 1 Clément 44:1-3 https://laportelatine.org/.../epitre-de-clement-de-rome...
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ÉVIDENCE 2: On lit au 2ème siècle dans les écrits de saint Irénée de Lyon (l'an 189 après J.C), dans son ouvrage "Contre les Hérésies; Livre 3, section 3", ce qui suit :
"Ainsi donc, la Tradition des apôtres, qui a été manifestée dans le monde entier, c'est en toute Église qu'elle peut être perçue par tous ceux qui veulent voir la vérité. Et nous pourrions énumérer les évêques qui furent établis par les apôtres dans les Églises, et leurs successeurs jusqu'à nous."
"Mais comme il serait trop long, dans un ouvrage tel que celui-ci, d'énumérer les successions de toutes les Églises, nous prendrons seulement l'une d'entre elles, l'Église très grande, très ancienne et connue de tous, que les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul fondèrent et établirent à Rome ; en montrant que la Tradition qu'elle tient des apôtres et la foi qu'elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu'à nous par des successions d'évêques, nous confondrons tous ceux qui, de quelque manière que ce soit, ou par infatuation, ou par vaine gloire, ou par aveuglement et erreur doctrinale, constituent des groupements illégitimes :"
"Donc, après avoir fondé et édifié l'Église, les bienheureux apôtres remirent à Lin la charge de l'épiscopat ; c'est de ce Lin que Paul fait mention dans les épîtres à Timothée. Anaclet lui succède. Après lui, en troisième lieu à partir des apôtres, l'épiscopat échoit à Clément."
"À ce Clément succède Évariste ; à Évariste, Alexandre; puis, le sixième à partir des apôtres, Xyste est établi ; après lui, Télesphore, qui rendit glorieusement témoignage ; ensuite Hygin ; ensuite Pie ; après lui, Anicet ; Soter ayant succédé à Anicet, c'est maintenant Éleuthère qui, en douzième lieu à partir des apôtres, détient la fonction de l'épiscopat. Voilà par quelle suite et quelle succession la Tradition se trouvant dans l'Église à partir des apôtres et la prédication de la vérité sont parvenues jusqu'à nous. Et c'est là une preuve très complète qu'elle est une et identique à elle-même, cette foi vivifiante qui, dans l'Église, depuis les apôtres jusqu'à maintenant, s'est conservée et transmise dans la vérité."
Référence: chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/http://www.theologica.fr/.../St.Irenee-de-Lyon_Traite...
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ÉVIDENCE 3: On lit aussi au 3ème siècle dans les écrits de saint Cyprien de Carthage (Lettre 69, paragraphe 3), ce qui suit :
"Aussi, puisque l'Église seule a l'eau vivifiante et le pouvoir de baptiser et de purifier, celui qui dit que l'on peut être baptisé et sanctifié chez Novatien, devrait établir d'abord et montrer que Novatien est dans l'Église, ou la gouverne. L'Église en effet est une et ne peut, étant une, être à la fois dedans et dehors.
Si elle est chez Novatien, elle n'était pas chez Corneille ; mais si elle était chez Corneille, qui succéda par une ordination légitime à l'évêque Fabien, et à qui le Seigneur, outre l'honneur épiscopal, a donné aussi la gloire du martyre, Novatien n'est pas dans l'Église, et ne peut pas être considéré comme un évêque, lui qui, au mépris de la tradition évangélique et apostolique, est sorti de lui-même et n'a succédé à personne. En effet, celui-là ne peut gouverner l'Église qui n'a pas été ordonné dans l'Église."
Référence:: http://jesusmarie.free.fr/cyprien_de_carthage_lettres...
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Ben-yamin Bashizi réponds:
Tu es un très bon et grand chercheur. Ton exposé ci-haut démontre que tu le fais de tout cœur. Que le Seigneur fasse luire sa lumière sur toi ! De toutes ces évidences, je retiens que l'Église officielle avait déjà mis en place cette succession qui n'a fait que se pérenniser au cours des siècles. La petite église qui ne suivait pas ce grand courant religieux a été ignorée ainsi que son histoire. Lisez le Livre des martyrs de Fox, Les deux Babylones d'Alexandre Hislop et d'autres... Ils auraient touché cet aspect de succession apostolique que l'État soutenait absolument pour lui permettre de bien contrôler les bas peuples. La petite église s'organisait par le Saint-Esprit. Ils n'avaient aucun programme fixé ni hiérarchie pour leur donner des ordres à suivre. Ils s'attendaient au Saint-Esprit en tous. Ils étaient tous frères et sœurs, les anciens ne se prenaient pas pour des chefs. Et quand ils mouraient, d'autres continuaient sans une succession au sens humain protocolaire.
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Eric Gatera réponds:
Si vous me permettez une dernière réflexion,
1) Quand vous dites : "La petite église qui ne suivait pas ce grand courant religieux a été ignorée ainsi que son histoire."
Réponse : Comme cela fut remarqué ci-haut avec la lettre de St. Clément, la succession apostolique était déjà connue au 1er siècle (AD 80), soit environ 50 ans après la résurrection du Seigneur Jésus-Christ (AD 30). Il n'y a donc pas de raison de croire que cette petite église dont vous mentionnez soit différente de celle mentionnée dans la lettre de St. Clément, un leader apostolique de la sainte Église qui était sous d'intenses persécutions par les empereurs romains.
2) Vous dites : "Ils n'avaient aucun programme fixé ni hiérarchie pour leur donner des ordres à suivre."
Réponse : Je crains encore que cette assertion ci-haut n'ait aucun appui biblique puisque nous savons déjà, comme informé ci-haut, que Dieu a mis premièrement dans l'Église les apôtres (1 Corinthiens 12), dans le livre des Hébreux on parle des conducteurs ou dirigeants qui sont des modèles à suivre (Hébreux 13), et le livre de l'Apocalypse s'adresse aux 7 anges (messagers) des 7 églises d'Asie, sous-entendant que ces messagers allaient diriger le troupeau sous eux selon les instructions reçues dans la révélation de St. Jean. Il est indéniable que la première Église, tout comme aujourd'hui, était dirigée et avait une hiérarchie (voir Galates 2 cité ci-haut).
3) Vous dites encore : "Et quand ils mouraient, d'autres continuaient sans une succession au sens humain protocolaire."
Réponse : Mais nous savons maintenant que ceci est incorrect, car Actes 1 nous dit qu'à la mort de l'apôtre Judas, il fut succédé par l'apôtre Matthias. Les textes bibliques sont indéniables à ce sujet. On ne peut pas échapper à ce protocole biblique.
4) Finalement, vous me proposez : "Lisez le Livre des martyrs de Fox, Les deux Babylones d'Alexandre Hislop et d'autres... Ils auraient touché cet aspect de succession apostolique que l'État soutenait absolument pour lui permettre de bien contrôler les bas peuples."
Réponse : J'aimerais bien, mais le souci est que les deux ouvrages référés apparaissent plus d'un millénaire après les événements de l'Église chrétienne primitive et ne sont pas écrits par des historiens de formation. Donc leur pertinence sur l'historicité du sujet en contention est nulle. C'est pour cela que je vous ai procuré la documentation primaire (primary source) venant du 1er siècle (St. Clément), 2ème siècle (St. Irénée) et 3ème siècle (St. Cyprien) quand j'ai argumenté mon cas, et non en me fiant à des sources secondaires discutables.
Par exemple, quelques recherches sur le net m'ont fourni les informations suivantes :
Livre des Martyrs de Fox :
- Titre original : "Actes et monuments"
- Auteur : John Foxe
- Première publication : 1563 (donc écrit au 16ème siècle)
Les Deux Babylones :
- Titre original : "The Two Babylons"
- Auteur : Alexander Hislop
- Première publication : 1853 (donc écrit au 19ème siècle)
Note : Aucun de ces deux auteurs n'a reçu de formation académique en histoire. On peut en déduire que si ces auteurs parlent de faits vécus dans leur propre temps, comme l'exemple de John Foxe qui relate les persécutions des protestants de son époque, cela peut être cru. Mais en dehors de leur époque, comme une réflexion sur l'histoire du christianisme à ses débuts comme tente de faire Hislop, cela doit être rejeté au pire, ou au mieux évalué avec une extrême prudence.
Parlant d'Alexander Hislop, même, Ralph Woodrow, un écrivain protestant interessé en histoire ancienne qui, au début, pensait qu'il était crédible, a fini après recherche des faits, à démontrer qu'il n'avait pas une méthodologie historique, a inventé beaucoup d'histoires, a créé une narrative anti-catholique sans évidence, et a cité partiellement les experts dont il fait référence dans son ouvrage, "Les Deux Babylones". Je vous recommande son évaluation érudite dans le lien suivant : https://www.equip.org/articles/the-two-babylons/